À BGFIBank Sénégal, le client est au centre de nos préoccupations

Une  année après son démarrage dans le quartier des affaires de Dakar-Plateau, BGFIBank Sénégal fait le point.  Pour son directeur général, Gabriel Lopes, banquier au long cours, formé à la bonne école,  le rôle d’une banque c’est d’accompagner l’économie.  «Notre stratégie repose sur deux axes principaux: la banque privée et la banque d’entreprise», déclare-t-il, confiant  dans le talent et l’engagement des quarante collaborateurs qui l’accompagnent. Entretien exclusif.

Où en est BGFIBank Sénégal une année après le démarrage de ses activités ?

BGFIBank Sénégal a effectivement démarré ses activités en août 2015. Nous promettions de mettre l’accent sur deux enjeux essentiels pour nous  : contribuer au financement de l’économie au Sénégal et mettre le  client au centre de nos préoccupations. Un an après, nous  sommes sur la bonne lancée avec des premiers résultats déjà  très encourageants pour la suite !  Nous accompagnons efficacement les PME dans la parfaite structuration de leurs dossiers de financement grâce à un dispositif simplifié dans le traitement et la gestion des demandes clients avec des délais sensiblement réduits. Sur le deuxième pilier,  à savoir le financement de l’économie, nous nous positionnons bien dans un marché hautement concurrentiel où la part du crédit bancaire dans le financement de l’économie est relativement faible par rapport aux standards internationaux. Mais néanmoins par le nombre de clients que nous avons et par les opportunités d’affaires que nous traitons, nous contribuons au financement de l’économie au Sénégal.

Quelle est la structure de votre portefeuille client ?

Notre stratégie repose sur deux axes principaux: la banque privée et la banque d’entreprise. A mi-parcours par rapport à l’objectif 2016, nous sommes en phase avec nos projections. Au niveau de la banque privée, nous avons un noyau dur d’une soixantaine de clients que nous accompagnons dans leurs besoins spécifiques, notamment dans l’immobilier, ou encore les crédits d’équipement. C’est un secteur en pleine croissance aussi bien au niveau des ressources qu’au niveau des emplois. Au niveau de la banque d’entreprise, nous avons une stratégie  qui consiste à approcher la  PME générant plus de 250 millions de FCFA de chiffre d’affaires à la grande entreprise qui réalise plus de 2 à 3 milliards de FCFA par an. C’est un spectre assez large qui nous permet d’intervenir dans les BTP, le commerce, l’Agriculture et bien d’autres secteurs à fort potentiel. Le marché est certes concurrentiel mais nous  sommes particulièrement attentifs à l’exigence de répondre aux réelles attentes de notre clientèle pour faire la différence.

Est-ce que le ralentissement de l’économie mondiale et africaine en particulier est sans conséquences sur la marche du secteur bancaire au Sénégal ?

Quand on s’arrête au seul cas du Sénégal, nous sommes dans un environnement de forte croissance avec des projections allant au delà du 6%. Ce qui veut dire que La contribution des banques au financement de l’économie est attendue dans des secteurs qui ont été déclinés aussi bien Dans le Plan Sénégal Emergent (PSE) que les programmes annexes. Donc je dirais que les perspectives sont intéressantes malgré le ralentissement de l’économie au niveau mondial. Les effets du ralentissement étant toujours  latents , comme vous le savez , nos pays  sont confrontés à la nécessité de financer leurs besoins réels en infrastructures , énergie et santé .Le ralentissement de l’économie mondiale ne freine pas l’injection de capitaux vers l’Afrique, en particulier vers les pays qui ont des politiques de gouvernance stables et transparentes. Sur ce point, le Sénégal bénéfice de l’apport d’investisseurs étrangers. En fait, le challenge est de faire preuve de discernement puisqu’à côté de ces problèmes globaux, nous avons nos propres difficultés au Sénégal. En pratique cela se traduit par une démarche visant à bien apprécier  les risques que nous prenons et à apprécier  les contreparties avec lesquelles nous travaillons. Dans l’ensemble, l’activité économique au Sénégal est en développement malgré les défis qui se présentent.

Vous avez évoqué une expression fondamentale dans votre métier : apprécier le risque. Comment arrivez-vous justement à apprécier le risque lié aux PME?

Lorsqu’on finance une PME il faut commencer par bien la comprendre. Assis derrière le un bureau, il est difficile de saisir toute la spécificité des enjeux auxquels ces entreprises sont confrontées. Écouter, échanger, aller directement à la rencontre de ces PME nous permet de comprendre leurs cycles d’exploitation. Notre démarche consiste à mettre en place les financements structurés qui nous permettent d’identifier les flux, de bien quantifier les risques et d’anticiper sur les difficultés futures. L’excellence prévisionnelle nous permet d’assurer que la rentabilité soit accompagnée par une gestion efficiente des risques.

Est ce que votre appartenance à un groupe vous facilite l’accès au marché des devises, talon d’Achille des banques africaines ?

Notre appartenance au Groupe BGFIBank s’impose indéniablement comme un atout considérable et vous touchez du doigt l’une des problématiques actuelles du marché. La baisse des cours de pétrole et de certains produits de base a considérablement diminué les recettes de certains pays. L’accès aux devises s’en trouve donc mécaniquement restreint.  Et c’est précisément là où l’effet Groupe peut jouer et servir de levier pour régler le problème. On peut dire globalement que l’accès aux devises coûte cher aujourd’hui même si il est également important de souligner que les banques bénéficient  de l’accompagnement des autorités de tutelle à l’instar de la Banque Centrale qui joue son rôle dans ce domaine. Les couvertures que fait la Banque Centrale nous permettent ainsi de juguler partiellement cette difficulté. L’effet Groupe nous permet aussi de faire face à ce problème majeur.

Justement, la banque centrale de l’UEMOA (BCEAO) avait initié un certain nombre de mesures notamment la gratuité de 19 services afin de favoriser la bancarisation. Est ce que BGFIBank Sénégal est conforme à de telles directives?

Nous adhérons totalement à cette directive qui fait partie de nos engagements clients. Nous affichons nos tarifs de manière transparente. Notre approche sur cette question est de mettre le client au centre de nos préoccupations. Dans la pratique, cela veut dire que nous comprenons les instructions de la Banque Centrale, nous les appliquons et nous en suivons l’application à travers notre cellule de veille.

Qu’est ce que vous donnez de plus à la clientèle Corporate par rapport au marché ?

Lorsqu’il s’est agi de nous installer au Sénégal, l’équipe en charge du projet a mené une enquête de fond sur le terrain pour comprendre le marché et les attentes  de la clientèle. Le constat majeur qui s’est dégagé  de notre étude est la lenteur dans la satisfaction des besoins de cette clientèle. Il y avait donc ce problème de qualité de service qui se posait. Notre engagement chez BGFIBank Sénégal c’est d’apporter des réponses rapides et concrètes à la demande de nos clients. Notre capacité de réagir  rapidement en mettant à leur disposition l’ensemble des services dont ils pourront avoir besoin constitue une des forces majeures dans notre vision de la banque.

Quelles sont les synergies concrètes entre BGFIBank Sénégal, les autres filiales et la holding du Groupe BGFIBank ?

Le dispositif actuel qui existe au sein du groupe BGFI nous aide beaucoup. Notre siège régional, en Côte d’Ivoire, regroupe toutes les filiales de l’espace UEMOA, donc le Bénin, le Sénégal et La Côte d’Ivoire. Nous avons d’autres régions, celle placée sous la tutelle du Gabon, une autre organisée autour du Congo Brazzaville, et enfin celle regroupée autour de la France.

Ces quatre directions régionales assurent un management de proximité La Holding architecture et oriente la stratégie de diversification des métiers du groupe, elle définit les grandes orientations et assure la cohérence dans le fonctionnement des filiales. La synergie se passe à plusieurs niveaux  entre filiales bancaires, ou via la banque d’investissement pour les financements de large envergure nécessitant une structuration ou un arrangement spécifique. Le temps de réponse au client s’en trouve sensiblement réduit  puisque nous avons tout un groupe à son service et au service la filiale initiatrice. C’est vraiment là la force du Groupe BGFIBank. Le dispositif organisationnel  est aussi mis en place en fonction de la stratégie commerciale adoptée.

Finalement, quelles sont les perspectives pour l’année 2016?

Les perspectives 2016 sont très  intéressantes avec un pipe Line dense qui augure du développement de la taille du bilan. Nous travaillons sur de gros chantiers. Nous sommes en phase avec nos principaux objectifs grâce à une équipe d’une quarantaine de collaborateurs jeunes et dynamiques. Notre évolution se fait avec maîtrise et responsabilité. Au niveau du dispositif de contrôle interne, avec l’appui du groupe et les équipes sur place, nous nous assurons que l’expansion de la taille de notre portefeuille soit accompagnée d’une maîtrise totale des risques. Fort de ses 45 ans d’expertise dans le métier, le Groupe BGFIBank a fortement investi sur le développement de l’activité au Sénégal à travers la mise à disposition de moyens humains, financiers et organisationnels mais aussi sa parfaite connaissance du marché.